Les indécideurs

Publié le par Louis-Félix Bergeron

Devant des choix importants, il arrive de tergiverser au point de ne pas prendre de décision. Mais est-ce mieux de ne rien faire que de ne pas prendre la meilleure décision?

 

Quand vient le temps de se doter d’un système informatisé de soumission-commande et de gestion de production, beaucoup d’entreprises hésitent, tergiversent, figent.

Le coût d’implémentation d’un tel système peut expliquer une partie des hésitations. On peut craindre aussi la lourdeur du processus.

Bien sûr, un coup de tête ou une décision irréfléchie peuvent entrainer des conséquences coûteuses pour l’entreprise. Mais l’indécision n’est pas sans prix.

Retarder l’acquisition d’un logiciel de soumission-commande, c’est se laisser dépasser par ses concurrents qui ont pris le taureau par les cornes et qui veulent prendre la tête de la concurrence. C’est aussi continuer de payer pour subir des outils inadéquats et inefficaces.

Il est possible que l’indécision vienne de l’impression de ne pas avoir toutes les informations ou suffisamment de recul pour faire un choix éclairé. Plusieurs s’en remettent alors à des consultants, qui seraient experts dans ce genre de systèmes. Cependant, on oublie souvent qu’un consultant peut retirer des bénéfices de la vente d’un système en particulier. Ses conseils peuvent alors favoriser un système qu’il a intérêt à vendre ou qu’il connait plutôt qu’un système qui répond vraiment aux besoins de l’entreprise.

Certaines entreprises échaudées par des expériences antérieures peinent à choisir un nouveau système, tant leur confiance a été ébranlée par les intégrateurs et les consultants.

En fin de compte, la question est de savoir ce qui coûte le plus cher entre prendre une décision et ne pas en prendre.